Le vertige de la toile blanche... Si vous aviez un jour la chance d'entrer dans son atelier pendant qu'il travaille un motif, mais d'y entrer discrètement, comme une petite souris selon l'expression consacrée, vous assisterez alors à un beau combat. D'abord, il s'empare vigoureusement de sa toile, il la prend à bras-le-corps- comme pour lui montrer d'entrée de jeu qu'il sera le plus fort. Il commence par une ébauche en déposant vivement la couleur qui placera les caractéristiques essentielles du tableau. Volontairement, il ignore tous les aspects du dessin, évite les contours et les détails spécifiques. Seules comptent les formes essentielles de l'impression. Ensuite, comme survolté, il peint tout en même temps, pose des coups de brosse ici ou là, dans le ciel, sur un mur ou sur un personnage avec des gestes de chef d'orchestre. D'ailleurs, sur sa toile, qui est comme une partition, les couleurs se mettent bientôt à chanter, le jaune résonne en si, un bleu en la, un autre en mi et ce blanc cassé en fa dièse.
La peinture de Messaggio se regarde et s'écoute. Dans un effet d'eau sur la Seine on entend réellement le piano de Debussy. Dans une Fin de Journée à Venise on entend distinctement la mandoline de Vivaldi. Manuel de Falla jaillit derrière son Toréador, Ketèlbey nous entraîne sur son Marché berbère et les cuivres de Gershwin éclatent dans ses Avenues de New York.
Michel de Decker Historien, lauréat de l'Académie Française

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